L'opinion publique a-t-elle toujours raison ?

Modifié par Clemni

Les démocraties contemporaines sont des régimes d'opinion, dont les gouvernements ou parlements tiennent leur légitimité et leur légalité des suffrages populaires. Faut-il par conséquent toujours accorder la primauté à l'opinion publique ?

La difficulté tient à sa détermination et à son interprétation. Un scrutin ou des sondages – nonobstant le caractère contestable de ces derniers par ailleurs – engagent toujours une « photographie » d'un état de l'opinion susceptible d'interprétations. Comme simple état temporaire, cet état est susceptible de changements, de fausses routes. En même temps, la question se pose de savoir qui peut, et au nom de quels critères, s'instituer comme censeur de l'opinion publique sans relation avec la souveraineté démocratique définie en ces termes par la Constitution de 1958 : « La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants et par la voie du référendum. » (art. 3)

À débattre

  • Faut-il remplacer la prise de décision dans le cadre de processus électoraux normés par des sondages ou des consultations directes ? Quels en seraient les avantages et les risques ?
  • Faut-il restreindre les sujets soumis à l'opinion publique, par exemple dans le cadre du respect de la Constitution, d'un contrôle de légalité par une haute juridiction comme la Cour suprême aux États-Unis, ou les Conseils constitutionnel et d'État en France ?
  • Au nom de quelle conception de la raison pourrait-on opposer une raison à l'opinion publique ?

Source : https://lesmanuelslibres.region-academique-idf.fr
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